LES ARAS      
   
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Chacun a pu observer ces oiseaux magnifiques dans des parcs zoologiques. Il en existe dix huit espèces, vivant en Amérique du Sud , principalement dans le bassin amazonien. Ce sont des oiseaux spectaculaires, dont les plus connus ont un plumage éclatant. Leur taille peut varier de quarante centimètres à cent centimètres, la queue pouvant à elle seule mesurer jusqu'à soixante centimètres.
 
A l'état sauvage, les Aras vivent dans les forêts tropicales, les marécages, les palmeraies. On les voit généralement par couples, parfois en petites volées. Les liens du couple sont très forts. Dès le lever du soleil, ils quittent leur dortoir pour rechercher leur nourriture : semences, noix, fruits, baies. Pendant la partie la plus chaude de la journée, ils recherchent l'ombre. Le soir venant, ils se nourrissent de nouveau avant de regagner leur dortoir. On connaît peu de choses sur leur reproduction à l'état sauvage. Les nids sont généralement situés dans des cavités d'arbres morts ( souvent un palmier ), à grande hauteur.
 
Les Aras se reconnaissent facilement, d'une part par leur stature imposante, leur longue queue et leur bec énorme, d'autre part par la peau nue au niveau des lores, autour des yeux et près de la mandibule inférieure chez la plupart des espèces. Bien qu'ils soient habitués à des chaleurs plus importantes dans leur pays d'origine, ils s'adaptent très facilement à notre climat, à condition toutefois des les acclimater à la bonne saison, c'est-à-dire au printemps et en été.
Les grands Aras les plus rencontrés sont les suivants :
  • Ara macaw, ou Ara rouge et jaune et bleu ( 85 cm )
 
Il existe d'autres espèces, mais qui sont rarement vues dans les parcs zoologiques. A côté de ces espèces ( 70 à 100 cm ), il existe aussi des oiseaux plus petits ( 30 à 60 cm ) et moins colorés, qui sont peu ou pas connus chez les non-initiés. Ils sont pourtant tout aussi attachants, et leur reproduction semble plus courante. On peut citer les espèces suivantes :
 
  • Ara noble
  • Ara sévère
  • Ara à collier d'or.
On voit aussi parfois, dans les parc zoologiques, des hybrides obtenus par le croisement de deux grandes espèces différentes. Ces croisements contre nature peuvent s'expliquer par le fait, d'une part, que le sexage par endoscopie est récent, moins récent que celui par A.D.N, d'autre part, que les Aras étaient avant tout gardés pour leur beauté, et non dans le but de reproduire.
 
Certaines variétés de Aras sont actuellement très rares à l'état sauvage, et bien entendu à l'état captif. Il s'agit de l'Ara de Lear (très proche en couleur de l'Ara Hyacinthe) et de l'Ara de Spix.
 
Comme nous l'avons dit plus haut, c'est généralement dans des parcs zoologiques ou ornithologiques que l'on peut observer des Aras. Ils sont généralement soit enchaînés sur un perchoir, soit éjointés, c'est-à-dire qu'on leur a coupé plusieurs grandes plumes d'une aile afin qu'ils ne puissent plus voler. De nombreux zoos les laissent ainsi en " semi liberté " dans un petit enclos, où ils peuvent se promener ou escalader des bûches ou des rondins. Ainsi logés, certains Aras reproduisent, encourageant ainsi leurs possesseurs à leur prodiguer toujours de bon soins.
 
Vu leurs tailles et leurs cris, il n'est pas étonnant que peu d'éleveurs amateurs puissent posséder ces oiseaux. Il faut en effet pouvoir leur offrir des conditions d'existence satisfaisantes. Leur volière doit être grande et entièrement métallique ; leur énorme bec est en effet très destructeur, et ces oiseaux sont assez malins pour arriver à ouvrir n'importe quels systèmes de fermeture. Seul un solide cadenas leur résistera, si toutefois on n'oublie pas d'enlever la clef. Dans le cas contraire, ces charmants phénomènes auront vite fait de prendre la poudre d'escampette.
 
Leur volière devant être métallique, il faut mettre à l'intérieur de grosses branches fraîches qui leur permettront de satisfaire leur besoin de grignoter ( usure du bec nécessaire ). Peut-être apprécient-ils le fait de dénicher sous l'écorce quelque larve d'insecte ? Vu leur envergure, si vous voulez pouvoir les admirer en plein vol, il leur faut une volière spacieuse. Un minimum de quatre mètres de long et de deux mètres de large, sur une hauteur de deux mètres, est souhaitable. Le treillis de la volière doit bien sûr être solide, et une inspection périodique est nécessaire pour vérifier qu'aucune maille n'a cédé, auquel cas une réparation rapide doit survenir.
 
Logé dans de bonnes conditions ( espace suffisant, nourriture variée ), un bon couple de Aras peut reproduire en captivité. Pour cela, un ou deux grands nids seront placés le long du couloir d'accès de la volière. Cela évitera de rentrer dans celle-ci pour le contrôler. Le nid sera en fait un vieux tonneau ou une grosse bûche naturelle évidée. Une petite porte sera prévue dans le bas pour permettre un contrôle facile.
 
Il y a encore quelques années, le sexage difficile posait de gros problèmes pour la formation des couples. Les Aras ne possèdent en effet pas de dimorphisme sexuel : la couleur du plumage est identique chez le mâle et la femelle. Deux oiseaux logés ensemble pouvaient très bien s'entendre, et même faire un simulacre d'accouplement ….. et n'être en fait que deux mâles ou deux femelles. Seuls les œufs fécondés étaient la preuve que l'on avait bien un couple.
 
Actuellement, la science est venue au secours des amateurs, par le biais de l'endoscopie ou du sexage par A.D.N . Désormais, des oiseaux en bonne condition et aptes à reproduire sont sexés facilement. Il ne suffit cependant pas de réunir un mâle et une femelle pour que ceux-ci " se marient et fassent beaucoup d'enfants " . Les Aras, comme d'ailleurs la plupart des perroquets, sont des oiseaux évolués, possédant chacun leur propre caractère. Forcer deux oiseaux de sexe opposé à vivre ensemble " dans un local qui n'a rien à voir avec leur biotope naturel " n'est pas un gage de réussite. La patience, la persévérance, l'observation et l'étude de chaque partenaire, sont donc des qualités indispensables pour se lancer dans l'élevage des Aras. L'idéal serait de posséder suffisamment de sujets et de place pour qu'ils puissent choisir eux-mêmes.
 
Les Aras mettent plusieurs années avant de pouvoir se reproduire. L'âge minimum est de quatre ans, mais peut aller jusqu'à neuf ans pour certaines espèces. Encore faut-il leur donner d'excellentes conditions de détention.
 
Une ponte se compose en moyenne de trois à quatre œufs, pondus tous les trois à quatre jours. L'incubation est de vingt et un à vingt cinq jours, selon les espèces. Les jeunes naissent nus. Ils restent au nid environ trois mois pour les grandes espèces, deux mois pour les petites. Mais ils sont encore nourris par leurs parents plusieurs semaines après leur sortie du nid.
 
De nos jours, de nombreux amateurs, principalement étrangers, se sont lancés dans l'élevage des Aras. De nombreuses réussites sont enregistrées. Ces jeunes, nés en captivité, permettent ainsi de limiter le prélèvement d'oiseaux dans la nature. Ces oiseaux sont d'ailleurs très protégés, et aucun en principe ne peut pénétrer en France sauf dérogation du Ministère de l'Environnement (D.I.R.E.N). Si l'on veut que nos enfant puissent les admirer un jour, l'élevage est le seul moyen d'y arriver.
 
De nombreux Aras, nés en captivité, sont apprivoisés. Cela est dû au fait que ces jeunes sont élevés à la main, et non pas par leurs parents. Un oiseau peut aussi s'apprivoiser s'il est pris juste avant le sevrage ( les éleveurs sérieux s'abstiennent généralement de le faire si le nouvel acquéreur n'est pas expérimenté ). Mais cet oiseau sera alors plus exclusif : il aura une confiance totale vis-à-vis de son maître, mais restera plus ou moins méfiant vis-à-vis d'un inconnu. Un oiseau apprivoisé crie généralement moins fort, mais peut cependant vous occasionner des problèmes avec vos voisins.
 
En résumé, si vous désirez acquérir un ou plusieurs Aras, il faut retenir les points suivants :
 
  • Il doit être né en captivité ( voir la Convention de Washington et l'arrêté de Guyane ),
  • Assurez-vous que vous et vos voisins supporteront ses cris
  • Donnez-lui un logement très solide s'il est dehors, protégez vos meubles s'il est à la maison.
 
 
   
   
   
   
   
   
   
   
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Tiré de PERROQUETS EN COULEURS - INITIATION A L'ELEVAGE

Par Jacqueline et Gabriel PRIN Disponible sur www.editions-prin.fr

 

 
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